Huit épisodes, une atmosphère poisseuse, des sœurs fêlées par la vie, et une ville rongée par l’oubli : depuis sa diffusion en mars 2025, La Rivière des Disparues (Long Bright River) n’a laissé personne indifférent. Adaptée du roman acclamé de Liz Moore, la série a imposé Amanda Seyfried dans un registre plus brut que jamais, loin des projecteurs glamour de The Dropout.

Mêlant enquête sur fond de crise des opioïdes et saga familiale déchirante, la fiction signée Peacock (et visible en France via MyCanal) a conquis critiques et abonnés avec un réalisme sans fard et une tension sous-jacente continue. Résultat ? Le public en redemande. Une saison 2 est-elle en chantier ? À l’heure où les mini-séries deviennent des franchises malgré elles, la question mérite d’être posée. Voici ce que l’on sait — et ce que l’on peut espérer.

 

 

Une fin pas si fermée

Si la série s’est achevée sur un équilibre précaire — Mickey quittant la police, Kacey enceinte et sobre, les non-dits familiaux flottant toujours en surface —, la dernière scène n’avait rien d’un point final net. Plutôt une respiration. De quoi laisser entrevoir une potentielle saison 2, même si rien n’est engagé officiellement.

La créatrice Liz Moore, auteure du roman éponyme, a indiqué qu’il n’était “pas prévu d’aller au-delà de cette histoire initiale”, tout en reconnaissant que le format mini-série permettait “d’explorer une narration dense, sans se priver d’options futures”. Bref, on ne ferme pas la porte, mais elle grince encore.

Un accueil critique solide, une attente publique réelle

Du côté des critiques, La Rivière des Disparues a fait mieux que bien :

  • 73 % d’avis positifs sur Rotten Tomatoes,
  • un bouche-à-oreille puissant,
  • des comparaisons flatteuses à True Detective et Unbelievable.

Mais c’est surtout la performance d’Amanda Seyfried — tout en tension contenue — qui a fasciné. Face à elle, Ashleigh Cummings en sœur écorchée vive, et Nicholas Pinnock en supérieur bienveillant mais débordé, composent un trio à la dérive mais poignant. La dynamique fonctionne, et on sent que les personnages ont encore du chemin à faire. Ce qui, dans le langage des studios, veut dire : potentiel narratif encore disponible.

Une suite, mais sous conditions

Rien n’indique que Peacock travaille actuellement sur une saison 2. Pourtant, les ingrédients sont là :

  • Un format bingeable de 8 épisodes, idéal pour un retour rapide ;
  • Un univers encore largement exploitable (la crise opioïde à Philadelphie, les liens policiers/communauté, les traumas familiaux…) ;
  • Une actrice tête d’affiche au sommet de sa carrière, et qui a souvent exprimé son intérêt pour des projets “ancrés dans le réel”.

Mais tout dépendra, comme souvent, des chiffres de visionnage sur le long terme, et de la volonté de l’équipe créative de continuer sans dénaturer la qualité du premier chapitre.